.
2008-08-17 16:16:09 UTC
Le chasseur s’approcha alors du paysan et lui dit :
<< Brave homme ! combien cela me couterait-il pour tuer une de ces jolies bêtes qui ressemblent à des canards sauvages ?
---Je n’en sais rien,répondit l’homme en regardant à peine le chasseur et en haussant les épaules.
---Quarante sous ce serait-il assez payé ?
---Si vous voulez !dit l’homme qui fumait sa pipe.
---Bon ! dit le chasseur,ce n’est vraiment pas cher.>>
Il posa quarante sous sur le tronc d’arbre qui servait de banc au paysan,ajusta son canard et le tua.
<< Au revoir ami !
---Au revoir,au revoir !>>
Le paysan empochait les quarantes sous ,quand le chsseur qui s’éloignait,changeant d’avis tout à coup,revint sur ses pas.<< Eh homme ! j’ai envie d’en tirer encore un !...Ils ne sont pas chers.J’inviterai mes beaux parents……Si j’en tuais encore un pour quarante sous ?>>
L’homme ne répondit pas.
<< Allons laissez-moi faire……Tenez :voilà cette fois-ci trois francs……>>
Et il déposa trois francs à côté du paysan qui les prit et mit en poche.
Le chasseur tua un second canard.
Puis,tout aussitôt,excité par la grande facilité de cette chasse et le prix du gibier :
<< Je réfléchis,dit-il,qu’un troisième canrd ferait bien mon affaire !Ça ne vous ferait rien,dites-moi,brave homme,si je vous tuais encore un de vos canards ?>>
Le paysan tira de sa pipe et il la rejeta,en disant :
<< Que voulez-vous que ça me fasse ?Tuez-les tous si vous voulez,ces canards ne sont pas à moi>>
D’après Jean Aicard.
( Maurin des Maures)