Verrouiller la musique sur internet. Oui, mais pas en totalité et ce pour divers arguments :
- Tout d'abord, arrêtons la polémique sur le prix d'un album 'cd' dans le commerce. Entre 17 et 20 euros le disque. Petit rappel, dans les années 70 un 33tours vinyl coutait 65 francs. Le coût de la vie a on ne peut plus triplé en 30 ans (le SMIC a été mutliplié par 7 par exemple) et donc un album a seulement doublé de prix. Les techniques d'enregistrements ont évoulué mais sont finalement aussi couteuse qu'auparavant. Cher la musique vous dites ?? Les auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, musiciens et interprètes reçoivent à peu près 14% du prix de vente lorsque les contrats sont bien négociés, la grande distribution empocherait 18% (c'est à dire Fnac, Virgin, Auchan etc), l'État 16.4% en taxes divers dont la SDRM et la SACEM, les maisons de disques gardent un peu plus de 50% qui correspondent aux frais de production (25% studio d'enregistrement et pressage, 10% publicités, 5% investissements). Sur un cd à 20 euros... ça fait pas lourd quand on sait que l'enregistrement d'un album coute au bas mot 150 000 euros, la publicité 300 000 euros.......... On obtient un retour d'investissement qu'a partir du 'fameux' disque d'or (100 000 exemplaires).
- Ensuite, les dividendes restants sur la vente d'un album sont reversés à différents % aux artistes, à la maison de production, à la SACEM, etc... En toute logique, si les ventes baisses, les dividendes d'autant e tdu coup les maisons de production (dites 'de disques') n'investissent plus dans de l'original, du nouveau, du moderne. En découle une génération d'artistes 'facilement vendable' (nouvelle star et compagnie). Pascal Negre (Ô grand producteur de musique) a avouer qu'à notre époque, il ne signerait pas les Beatles s'ils se présentaient à son bureau. Louis Bertignac confie que vu l'évolution du marché du disque, il n'aurait jamais fondé Téléphone. Trop risqué, pas assez vendeur sur le papier... pas produit donc.
- Par ailleurs, la vente de fichiers musicaux en ligne tue d'autres corps de métier : graphiste, presseur, etc mais engendre aussi une facilité de 'zapping' : lorsqu'on voulait écouter un artiste au single plaisant, on achetait l'album et on découvrait de nouvelles chansons, de nouveaux univers musicaux. Par exemple, JJ Goldman compose souvent un titre 'phare' (en fait, un titre purement commercial avouons-le) pour ouvrir les oreilles des gens. Avec un systeme de téléchargement au titre, c'est la mort de la découverte, de l'aventure musicale.
- Pour finir, et ça en toute honnêteté, depuis la création de la K7 audio, tous le monde pirate/copie de la musique. L'informatique aidant, c'est à la portée de chacun de prendre le cd acheté par le copain et de le copier. Le peer to peer ne tue pas l'industrie du disque, elle facilite sa découverte et ça c'est un fait ! En revanche, mettre des protections (qui seront de toute façon détournée... branchez une platine cd de salon sur votre pc, convertissez le fichier en MP3 et hop... ), interdire le PtoPet continuer des téléchargements au titre payant, c'est s'auto-détruire à petit feu...
Musicalement,
Chris